Le baptême que Jésus a reçu dans le Jourdain signifiait pour lui la reconnaissance publique de la messianité dont il était investi. Les deux disciples de Jean ont dû comprendre cela quand ils ont entendu leur maître proclamer Celui qui passait comme l’Agneau de Dieu. Ce qui suit est défini dans les trois verbes : venir, voir et rester. Lorsque les deux disciples de Jean sont allés avec Lui et ils ont vu où Il vivait ils ont découvert qu’Il était le Messie. Par conséquent, personne ne peut découvrir qui est Jésus s’il ne va pas avec lui, s’il ne voit pas où il vit et s’il ne reste pas avec lui. En effet, les deux disciples n’allèrent à Jésus qu’après le témoignage de Jean-Baptiste, et Pierre ne vint à Jésus qu’après le témoignage de son frère André. Cette remarque nous permet de souligner un aspect important de la dynamique de la vie religieuse : la rencontre de ceux qui nous entourent avec Jésus-Christ dépend le plus souvent du témoignage que nous Lui donnons. C’est seulement maintenant que nous comprenons combien le témoignage de notre vie chrétienne est important. Un bon témoignage attire les gens vers le Christ, tandis qu’un témoignage négatif d’un chrétien éloigne les gens du Christ.

Ces deux apôtres de Jean-Baptiste étaient avec lui pour préparer Celui qui devait venir. Depuis des années, ils se préparaient au jeûne et à la prière pour la rencontre avec le Messie. Mais quand le Messie est finalement passé, ils ne l’ont pas reconnu. Ils avaient besoin des conseils de leur guide spirituel, Jean-Baptiste, pour reconnaître le Messie. La pratique de la direction spirituelle, sur la base de laquelle les gens vont vers les prêtres pour les aider à discerner ce que Dieu leur dit de leur vie, est dans un déclin continu de notre temps. Aujourd’hui, nous nous attendons à ce que ce rôle soit rempli par des conseillers professionnels qui peuvent ou non partager notre foi. Mais seule une personne sur la même longueur d’onde que Dieu peut nous aider à discerner sa présence dans nos vies, l’importance de sa parole pour nos vies. Le christianisme n’est pas une religion de « moi-je-peux-faire-tout-seul ». Notre modèle doit être l’eunuque éthiopien, qui, en lisant la Bible, a ressenti le besoin d’aide : « Comprenez-vous ce que vous lisez ? » Qu’a-t-il répondu ? « Comment pourrais-je comprendre si quelqu’un ne veut pas me guider? » (Actes 8:30-31).